Djaman Salim [Terminé]

WITH. Nicolas Cage

Ce qui me rend si spécial. J'suis né sur le Chemin de Traverse il y a 27 ans. Je suis venu au monde dans la famille Djaman, qui est composé de sangs purs. Je suis d'origine anglaise, c'est là que je suis né, passionnant ? Sinon actuellement, je suis marchand d'objets en tout genre du moment qu'ils sont liés à la magie. En dehors de ça, je suis hétérosexuel mais je l'assume parfaitement, d'ailleurs en ce moment je suis célibataire, ça gène quelqu'un? On m'as souvent dit que j'avais quelques particularités, comme ma soif de connaissances et de découvertes en tout genre ou celle de porter le nom de ma mère car je ne sais même pas qui est mon père et que je m'en FOU !. Je suis lunatique, pas vous ? Célibataire à vingt-sept ans, ça fait jaser, mais si on a pas envie ? Vous croyez qu'on peut se marier avec sa baguette magique ? Si c'était possible, je le ferais. D'ailleurs si vous connaissez un prêtre qui peut faire ça, contactez-moi, hein ! Ce que j'aime, c'est la magie, la magie quand elle fait BOUM ! et quand elle fait VOUIZZZ ! et surtout quand elle fait WOOOH... Comme la plupart des jeunes sorciers de la populasserie, je n'ai pas eu de percepteurs pour m'enseigner la magie et je ne savais pas lire. J'ai tout appris sur le tas. J'ai fais des expérimentations. Y en a même une qui a mis le feu à la maison d'ailleurs ! Et puis une autre qui a transformé en dragon ma mère... Quoi vous me croyez pas ? Bon d'accord, j'ai essayé de la transformer en dragon mais comme c'en était déjà un, ça n'a pas marché. Sinon, j'ai déjà décapité un chat... empaillé. Parmi certaines de mes études les plus sérieuses, se distingue l'étude de la magie noire. Pas la magie très noire avec les Inferius et les potions bizarres. Plutôt celle qui peut servir en cas d'affrontement. Comme je dis, si on condamnais au bûcher chaque chevalier pour avoir transpercé un abdomen, nous n'en aurions plus beaucoup. Pour moi, utiliser une baguette ou une épée reviens au même, c'est le mal fait qui compte, pas l'arme du crime. Et puis, c'est le genre de maléfices qui rapportent gros, tout comme les armes magiques et même si on ne peut pas dire que je sois la personnalité la plus cupide au monde, j'aime assurer le lendemain et le surlendemain. Mes fournisseurs sont presque tous des gens pas très honnêtes, je suis méfiant et prudent.

Il pleuvait averse lorsque naquit, un jour d'un mois de Juillet particulièrement chaud Salim Djaman en 1475. Son entrée dans la vie se fit dans une minuscule allée adjacente au Chemin de Traverse, au milieu des poubelles. Les premières années de son existence furent assez sombre. Shalama Djaman, sa mère, avait été enlevée de son pays d'origine, l'Algérie pour être offerte comme servante à un Lord londonien. Bien que pourvue de pouvoirs magiques très peu développés, elle avait grandit dans une famille de sorciers et en savait suffisamment pour s'échapper très rapidement du manoir dans lequel elle était enfermée. Cependant, seule dans un pays dont elle ne maîtrisait que trop mal la langue et sans argent, elle ne pouvait aller bien loin et surtout pas retourner en Algérie. Un véritable enfer commença alors. Pour survivre, elle fut forcée de se prostituer. Elle s'enfonça dans un monde peuplé d'êtres brutaux et abrutis par la vinasse. Elle fut forcée de faire affaire avec des voleurs et autres petits marchands d'objets interdits capables seulement de beuverie et de violence.

Salim grandit dans cet univers, coincé entre contrebandiers et alcooliques et les clients de sa putain de mère qui tentait de lui offrir un monde normal en vain. Mais après tout, ce type d'enfance n'était pas si anormal en ce temps. Même les enfants qui avaient leurs deux parents vivaient dans la violence et l'alcool, sans autre amour de leurs parents que celui qu'on accorde à la main d'oeuvre. Les habitués, les amis de sa mère l'éduquèrent aux difficultés du monde dans lequel il était né. Il fut très vite contraint de se débrouiller seul, de s'accommoder de l'indifférence ou de la violence. Il dut voler, pour les amis de sa mère, pour espérer se nourrir un tant soit peu dès son plus jeune âge. Pourtant il eu une certaine chance de vivre dans cet univers. Certains sorciers enseignaient quelques rudiments de la magie et de la vie au petit garçon, payés en nature par sa mère qui lui contait les légendes, les paysages et la magie de leur contrée d'origine. Bercé par cette magie orientale et l'amour de cette mère, son goût pour la découverte et les magies anciennes et mystique se développait sous le couvert d'une personnalité simple, réfléchie et discrète.

Très tôt, il fut obligé de se débrouiller sans formule magique, armé de sa seule baguette pour faire de la magie à cause du nombre restreint de formules qu'il connaissait. Parfois, cela fonctionnait comme pour certains jeunes sorciers qui font usage consciemment de la magie qu'il y a en eux avant qu'on leur achète une baguette magique. Poussé par soif de connaissances, l'adolescent qu'il devint parvint à apprendre à lire et à écrire, à jeter divers sorts mineurs et maléfices utiles, à se prémunir sommairement contre la legilimencie, à détecter l'usage de magie très puissante en un lieu et à inventer ses propres maléfices et sortilèges, développant un style propre à lui.

Alors qu'il n'a que dix ans, sa mère meurt en accouchant d'un nourrisson mort né. Dès lors, il est contraint de se débrouiller seul. Pour survenir à ses besoins, il travaille avec les contrebandiers qu'il connaissait déjà, revendant, volant, escroquant, fabriquant et contrefaisant divers objets et potions, allant parfois jusqu'à s'aventurer sur les champs de bataille pour arracher à des cadavres ensanglantés des armes qu'il ensorcèle ensuite pour les faire passer pour des armes façonnées par des gobelins. Après un très court séjour chez un forgeron sorcier qui lui apprend les bases du forgeage d'armes, il part sur les routes, vendant les armes qu'il fabrique et les objets qu'il obtient de ses amis voleurs. Il a alors seize ans et se montre assez doué dans la fabrication de faux manuels scolaires.

Pendant sept ans, il vivra ainsi sur les routes, se faisant l'apprenti des artisans utiles et étudie soigneusement les besoins des sorciers afin de s'enrichir le plus possible, si bien qu'à vingt-trois ans, il lui est possible de s'établir dans un coin reculé de Pré-au-lard, non loin d'un château qui, dit-on doit devenir une école. Il fabrique alors diverses armes et armures de base et plutôt grossières qu'il renforce en les dotant de diverses propriétés magiques, inventant ainsi l'arbalète cracheuse de savon et l'armure auto-esquiveuse sans oublier la selle catapulteuse. Il commercialise également divers livres et grimoires, recueils d'études et de pensées de grands sorciers plus ou moins faux, ainsi que quelques créatures magiques et plantes dangereuses disponible par commandes. Dans le même temps, il fait des recherches relativement ambitieuses sur la magie et s'attache à l'étude de toutes les formes de magies, noire ou blanche et tout particulièrement à celles, plus antiques et mystérieuses telles que celles que peuvent receler certains actes. Il invente ses propres sorts, enchantements et maléfices dans le cadre de ces études, cherchant à se prémunir contre tout les risques, y compris les collecteurs d'impôts Moldus.

Aujourd'hui, il a vingt-sept ans. Son commerce fonctionne plutôt bien et cela fait quatre années qu'il regarde de loin la construction du château de Poudlard, espérant voir cette nouvelle clientèle promise parcourir allègrement les allées obscures de sa petite boutique. Sa vie se déroule sans anicroches ou changements particuliers, partagée entre les commandes douteuses et la fabrication de ses articles haut de gamme.

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